Retour Le réseau des correspondant·e·s de l’IHTP

Publications des correspondants

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Qu’est-ce qu’accueillir un étranger ? De quoi est faite l’expérience d’hospitalité ? Ces questions complexes, posées dans le cadre historique d’une période d’intense politisation et régulation du fait migratoire, dessinent l’ambition de ce livre, issu d’une enquête collective menée par le réseau des correspondants de l’Institut d’Histoire du Temps
Présent (CNRS) : analyser l’accueil des étrangers du point de vue de l’accueillant, privilégier une analyse par le bas qui reconnaît l’importance des configurations localisées, insister sur les pratiques d’accueil et la manière dont elles sollicitent les registres éthiques, symboliques et émotionnels.
Il y a en effet plusieurs manières de devenir accueillant, plusieurs modalités de pratiquer l’hospitalité, plusieurs trajectoires pour y mener, plusieurs échelles pour l’exercer, plusieurs raisons pour l’expliquer, plusieurs récits pour s’en souvenir. Le choix d’une approche pragmatique de l’hospitalité permet non seulement d’étudier « l’accueil au concret » mais aussi de rappeler que le fait d’accueillir l’étranger participe toujours d’une forme d’apprentissage de soi. C’est donc dans la voie d’une histoire sociale des sensibilités que s’engage ce livre, dont le projet est de donner un visage à celles et ceux qui œuvrent au quotidien à la dignité de l’étranger.

Avec les contributions de Marie-Claude Albert, Marie-Christine Allart, Philippe Barrière, Sébastien Beuchet, Benjamin Boudou, Olivier Bu?ttner, Hélène Chaubin, Mohamed Choual, Xavier Desbrosse, Catherine Duguépéroux, Gil Emprin, Jean-Luc Gillard, Bertrand Hamelin, Michel Hastings, Bénédicte Héraud, Claudine Keller, Anne Kerlan, Jean-Claude Lahaxe, François-Xavier Laithier, Guillaume Le Blanc, Danièle Lochak, Olivier Mathieu, Nicolas Monod, Sylvain Négrier, Alain Olivier, Anne Pasques, Victor Pereira, François Philippe, Nathalie Regagnon, Nicolas Schmidt, Michel Verbeke, Catherine Wihtol de Wenden.


« Enquêter sur la Culture en France, entre 1947 et 1989, nécessite d’analyser ses systèmes de gouvernement et les modes de fabrication politique et idéologiques mis en œuvre par les acteurs de la puissance publique à l’échelle locale. Il s’agit de comprendre  » Culture vue d’en bas », telle que portée, développée et transformée par ses élites locales. L’enjeu revient donc, à désigner les implantations territoriales (métamorphosées ?) d’un modèle conceptuel inventé à Paris. Pour répondre à cette spécificité, Agnès Callu a mis en place un double dispositif de travail : un séminaire de recherche objective des hypothèses « grand angle » et une enquête départementale administre la preuve empirique diversifiée. […] « 

Les articles des correspondants départementaux de l’IHTP sont accessibles sur l’archive ouverte HAL-SHS.


Est-il concevable qu’une période historique longue de quarante ans, qui vit s’instaurer un système bipolaire au niveau mondial, entraînant la planète dans une grille de lecture du monde manichéenne, n’ait trouvé aucun écho dans les communes et les départements français ? Peut-on au contraire imaginer découvrir quelques traces de ce conflit géopolitique dans les comportements politiques et les pratiques culturelles qui se sont déployées aux échelons infranationaux ? Ce sont ces deux questions faussement naïves, auxquelles cet ouvrage se propose de répondre. Adossée au réseau des correspondants de l’IHTP, pluridisciplinaire dans ses approches, l’enquête collective est portée par une double ambition : retrouver de la Guerre froide ailleurs que là ou elle est communément située et interprétée, repérer une autre Guerre froide que celle élaborée par les seuls acteurs internationaux des relations internationales. Vue d’en bas, quelle Guerre froide rencontre-t-on ? Est-elle au moins encore guerrière ?

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Cerner au plus près le vécu de la guerre d’indépendance algérienne en métropole, voici l’objet de cet ouvrage. Par des événements touchant leurs familles, leurs activités professionnelles, culturelles, militantes ou citoyennes, comment ceux qui habitaient en métropole, Français et migrants venus d’Algérie, ont-ils vécu et connu cette guerre ? Quelles ont été les manifestations du conflit sur le terrain métropolitain ? Quelles en ont été les répercussions locales ? Le rôle de l’espace métropolitain, jusque-là peu présent dans la recherche, mérite en effet d’être réévalué, sans se limiter à l’image d’une base arrière du nationalisme algérien, siège d’une intense bataille de l’écrit. Surtout, le regard, trop souvent limité à Paris et sa région, doit être déplacé vers l’ensemble du pays. Délaissant une analyse des décisions politiques parisiennes ou une démarche de synthèse à l’échelle nationale, l’ambition est de donner à voir les expériences de la guerre au quotidien, dans leur diversité. Fondées principalement sur les archives départementales, les contributions rassemblées ici dessinent une nouvelle histoire de la guerre d’indépendance algérienne, ouvrant ainsi des perspectives renouvelées à la recherche.

Comprendre comment les habitants de métropole vécurent la guerre, c’est aussi saisir la place que ces événements eurent dans leurs vies, et ensuite, peut-être, dans leurs mémoires.

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